Doit-on réciter la Bérah’a de Mézonott sur une pâtisserie à la fin du repas?

Doit-on réciter la Bérah'a de Mézonott sur une pâtisserie à la fin du repas?

Dans les précédentes Halah’ot nous avons expliqué que tout aliment consommé pendant un repas à base de pain, s’il fait partie des aliments qui se mangent avec du pain comme du poisson ou de la viande on ne doit pas réciter la Bérah’a dessus, et ce du fait que l’essentiel du repas est le pain et il exempte tous les autres aliments qui l’accompagne par la Bérah’a faite sur le pain “Ha-Motsi Léh’em Minn Ha-Arets”. 

Nous avons aussi clarifié que cette règle ne prend en compte les desserts et les confiseries, et la Bérah’a devra être récité respectivement sur chacun de ces aliments (sauf la Bérah’a finale qui ne devra pas être récitée même pour les desserts). 

Nous avons également expliqué sur quelle catégorie d’aliment on doit réciter la Bérah’a de Mézonott, et qu’il y avait plusieurs avis parmi les décisionnaires sur la définition du pain Kissninn dont la Bérah’a est Mézonott qu’il y avait un avis qui disait que c’est que c’est un pain farci avec une farce sucrée comme une brioche, un autre avis qui explique que c’est un pain croustillant comme une biscotte ou un cracker et d’autres qui disent que c’est un pain dont la pâte est pétrie à base de miel ou de sucre et dont le goût est assez prononcé pour pouvoir le goûter dans le pain. 
  
Et du fait que nous prenons en considération tous ces avis de par le doute, dans chacun de ces cas nous récitons la Bérah’a de Mézonott et l’on ne peut réciter la Bérah’a de Ha-Motsi sur ces pains. 
  
Toutes ces règles ont été expliquées dans les précédentes Halah’ott, nous allons à présent traité sur la question s’il faut ou pas réciter la Bérah’a de Mézonott sur un gâteau consommé en tant que dessert à la fin du repas? 
  
Concernant une pâtisserie qui est douce, mais n’est pas fourrée ni croustillante, nous avons déjà dit qu’il y avait une divergence d’opinions si la Bérah’a est Mézonott ou Ha-Motsi, c’est pour cette raison que l’on ne peut pas réciter de Bérah’a sur une telle pâtisserie pendant le repas, car nous devons nous soucier de l’avis qui dit que sa Bérah’a est Ha-Motsi et elle fait donc partie du repas et donc exemptée par la Bérah’a faite sur le pain en début du repas, et ce de par la règle de « Safek Bérah’ott Léhakel » (que dans un cas de toute on ne doit pas réciter la Bérah’a). 
  
Cette règle s’applique pour tout aliment sur lequel on a un doute si sa Bérah’a est Mézonott ou Ha-Motsi, et bien qu’en dehors du repas dans le doute, on récite la Bérah’a de Mézonott, pendant le repas ça sera le contraire et l’on ne pourra pas réciter du tout de Bérah’a dessus du fait que cet aliment à peut être Motsi et non Mézonott et aurai déjà été exempté par la Bérah’a du Motsi sur le pain.c’est pour cela que si l’on sert à table des pâtisseries, certaines fourrées et certaines croustillantes on ne devra         pas réciter de Bérah’a dessus. 
  
Une question se pose tout de meme concernant une pâtisserie englobant toutes les conditions du pain Kissninn c’est-à-dire, une pâtisserie douce et fourrée ainsi que croustillante comme c’est le cas de plusieurs pâtisseries orientales, car dans ce cas tous les décisionnaires sont d’avis que la Bérah’a est Mézonott, doit-on alors réciter la Bérah’a sur une telle pâtisserie à la fin du repas ? 
  
La réponse et que malgré toutes les conditions remplies on ne doit réciter la Bérah’a sur une telle pâtisserie uniquement si une autre condition est remplie, et cela est dû au fait que nous suivant l’enseignement du Rachba qui tranche que même sur une pâtisserie qui englobe les 3 conditions pour être appelé Kissninn selon tous les avis, malgré tout puisque celui qui mange une quantité de 216g environs, doit réciter le Birkatt Hamazonn comme nous l’avons déjà expliqué ici, il en ressort donc que la Bérah’a de Ha-Motsi faite sur le pain en début de repas inclut aussi une telle pâtisserie. 
  
Le Michna Béroura écrit à ce sujet que du fait que l’avis du Rachba est un avis unique et que les autres décisionnaires ne sont pas du même avis, la Halah’a est que l’on doit oui réciter la Bérah’a sur une pâtisserie qui englobe les 3 conditions durant le repas et tel était la Halah’a rependu et c’est ainsi ce que nous enseignions dans notre site, jusqu’au jour où l’on nous a fait remarquer que notre maître le Rav Chlita à écrit dans son livre H’azonn ‘Ovadya Bérah’ott (publié il y a quelques années seulement) qu’il a trouvé d’autres décisionnaires étant du même avis du Rachba comme le Raah le Ritba et encore d’autres de nos maîtres les Richonim dont les écris n’ont été publiés que récemment qui sont d’avis que l’on ne doit réciter la Bérah’a sur une pâtisserie qui englobe toutes les conditions citées, uniquement si l’on a débarrassé la table, sinon on ne récitera pas de Bérah’a. 
  
concernant la Halah’a nous devons prendre en considération leurs avis et ne pas réciter de Bérah’a sur les pâtisseries pendant le repas si la table n’est pas débarrassée , l’idéal étant, de ne pas du tout servir de pâtisserie avant le Birkatt Ha-Mazonn.

Source: halachayomit 
Abdellak Malkiel