« Elokaï, Nétsor »

« Elokaï, Nétsor »

A la fin de la ‘Amida (prière quotidienne, 3 fois par jour), dans la bénédiction de « Sim Chalom », on conclut par « HaMévare’h Ett ‘Amo Israël Bachalom, Amen », et l’on enchaîne avec le verset « Ihyou LéRatson Imré Fi Véhéguion Libi Léfane’ha Hachem Tsouri Végoali ». Ceci représente la véritable fin de la ‘Amida.
Ensuite, on ajoute un passage de supplications, « Elokaï, Nétsor Léchoni LMéra’ ».
De notre époque, tout Israël a l’usage de dire ces supplications contenues dans « Elokaï, Nétsor », et elles sont devenues partie intégrante de la ‘Amida.
Lorsque quelqu’un se trouve au milieu de la ‘Amida, et qu’il entend un Kaddich ou des bénédictions, il n’est pas autorisé à répondre « Amen » avec l’assemblée.
Cependant, la règle est différente lorsque la personne a dit le (1er) Ihyou LéRatson Imré Fi », comme nous allons l’expliquer :

L’opinion du Touré Zahav
Le Touré Zahav (chap.122) que si quelqu’un se trouve au milieu du passage de « Elokaï, Nétsor » et entend une personne dire le Kaddich ou une bénédiction, il est autorisé à répondre « Amen » sur ce qu’il entend. C’est ainsi que tranche également notre maître le ‘HYDA dans son livre Kécher Godal (chap.9 note 17).
C’est ainsi que tranche aussi Rébbénou Yossef ‘HAÏM dans son livre Ben Ich ‘Haï (Béchala’h), et voici ses saintes paroles :
« Après la fin de la bénédiction de « Sim Chalom », on dit immédiatement le verset « Ihyou LéRatson Imré Fi » qui fait partie de la prière, mais avant de dire ce verset, on ne doit pas s’interrompre, même pour le Kaddich ou la Kédoucha.

Par contre, après avoir dit ce verset, on s’interrompt pour répondre à tout texte saint (Kaddich, Kédoucha ou Baré’hou), et même pour répondre « Amen » aux bénédictions. »
Ce qui signifie que selon le Ben Ich ‘Haï, on doit s’interrompre au milieu de « Elokaï, Nétsor » même pour répondre « Amen » aux bénédictions.
Par exemple, si une femme prie chez elle, et qu’au milieu de « Elokaï, Nétsor » elle entend quelqu’un de son foyer réciter la bénédiction de « Boré Péri Ha’Ets », elle doit répondre « Amen » à sa bénédiction.
Ceci est l’opinion du Touré Zahav et du Ben Ich ‘Haï.
L’opinion de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l émet une remarque sur leurs propos, car en réalité il y a une grande divergence d’opinion Halachique parmi les décisionnaires sur ce point, et certains d’entre eux tranchent qu’au milieu de « Elokaï, Nétsor » on ne doit répondre qu’au Kaddich ou à la Kédoucha uniquement, et non aux bénédictions.
Notre maître le Rav z.ts.l prouve que telle est l’opinion de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h, qu’il ne faut pas répondre AMEN aux bénédictions au milieu de « Elokaï, Nétsor ».
Telle est l’opinion de nombreux autres décisionnaires, et parmi eux :
Le Gaon Rabbi Yéhouda ‘AYACHE dans son livre Matté Yahouda (chap.122),
le Gaon Rabbi Mordé’haï KARMI dans son livre Maamar Mordé’haï ; et d’autres …
C’est pourquoi, dans la pratique, notre maître le Rav z.ts.l écrit dans son livre Halichott ‘Olam (vol.1 page 139 et suivantes) qu’au milieu de « Elokaï, Nétsor » il ne faut répondre qu’à la Kédoucha (Kaddoch, Kadoch, Kadoch et Barou’h Kévod Hahcm Mimékomo uniquement), ainsi qu’aux 5 premiers « Amen » du Kaddich (jusqu’au Amen de « Daamiran Bé’alma Véimrou Amen »).
Mais il est certain que l’on ne doit pas répondre Amen aux bénédictions à cette étape de la prière. Notre maître le Rav z.ts.l cite de nombreuses preuves qui renforcent ses propos.
En conclusion: Dans le passage de « Elokaï, Nétsor », on peut s’interrompre uniquement pour répondre « Kaddoch, Kadoch, Kadoch », « Barou’h Kévod Hahcm Mimékomo », ainsi que les 5 premiers « Amen » du Kaddich.

Source: halachayomit

Abdellak Malkiel