Le Kaddich

Le Kaddich

Lorsqu’une personne décède, il incombe à ses fils de veiller de façon particulière à prier les 3 prières quotidiennes avec un Minyan (10 hommes), afin de pouvoir dire le Kaddich pour le père ou la mère. De même pour un homme qui perd un enfant ou un frère ou une sœur (qu’Hachem nous en préserve), il doit dire le Kaddich pour l’élévation de leur âme.

Lorsqu’une personne décède sans laisser de fils, il est bon dans ce cas de louer les services d’un érudit dans la Torah afin qu’il dise le Kaddich pour l’élévation de son âme. Cela signifie qu’il faut établir avec l’érudit qu’en échange d’une somme d’argent, il s’engage à dire le Kaddich à chaque office, comme s’il était le propre fils du défunt. Ainsi, le défunt pourra bénéficié du Kaddich qui contribuera à l’élévation de son âme. Ceci constitue également une très grande Mitsva puisqu’on soutient ainsi les érudits dans la Torah.

Nos maitres enseignent dans le Midrach:

Un jour, Rabbi ‘Akiva aperçut un homme nu et noir comme du charbon.

Cet homme portait une lourde charge d’épines sur sa tête. Il courrait comme un cheval.

Rabbi ‘Akiva lui ordonna de s’arrêter et lui demanda :

« Pourquoi fais-tu un travail aussi dur ?! Si tu es un esclave et que c’est ton maître qui t’inflige cela, je vais te racheter. Si tu es pauvre, je vais t’enrichir. »
L’homme répondit:
« S’il te plait, ne me retient pas, de peur que me réprimandent les préposés à mon supplice qui consiste à couper le bois avec lequel on me brûle. »
Rabbi ‘Akiva lui demanda:
« Mon fils, quel était ton métier dans le monde d’où tu viens ? »
L’homme répondit:
« J’étais percepteur d’impôts. J’avantageais les riches et je persécutais les nécessiteux. J’ai commis encore d’autres fautes très graves. »
Rabbi ‘Akiva lui dit:
« As-tu entendu de ceux qui sont préposés à ton supplice s’il existe une solution pour toi ? »
L’homme répondit:
« J’ai entendu une solution impossible. Ils ont dit que si ce misérable avait un fils qui se tiendrait au sein de l’assemblée et dirait « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ » et que l’assemblée lui réponde « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’Olam Va’Ed », ou bien qu’il dise le Kaddich et qu’on lui réponde « Yéhé Chémé Rabba Mévarah’ », on l’acquitterait immédiatement de son châtiment. Mais cet homme n’a pas laissé de fils derrière lui, il a abandonné sa femme lorsqu’elle était enceinte, sans savoir si elle avait accouché d’un garçon ou d’une fille. »
Rabbi ‘Akiva lui demanda:
« Quel est ton nom ? »
Il répondit:
« ‘Akiva. »
« Quel est le nom de ta femme, »
« Chochniva »
« Quel est le nom de ta ville ? »
« Lodakiya »
A ce moment là, Rabbi ‘Akiva eut beaucoup de peine pour lui, et décida d’aller se renseigner dans cette ville au sujet de cet homme, pour savoir s’il avait eut un fils, afin de lui enseigner la Torah et de le placer au sein de l’assemblée. Dès que Rabbi ‘Akiva mentionnait son nom, les gens le maudissaient. Ils en faisaient de même lorsqu’il demandait des renseignements sur sa femme. Rabbi ‘Akiva demanda s’il avait un garçon, et on lui répondit que l’enfant était incirconcis.
Rabbi ‘Akiva alla trouver l’enfant, le circoncis et commença à lui enseigner la Torah, mais l’enfant ne captait pas l’enseignement. Rabbi ‘Akiva observa 40 jours de jeûne, lorsqu’une voix céleste retentit et lui dit : « Rabbi ‘Akiva, va lui enseigner ! »
Et Rabbi ‘Akiva lui enseigna la Torah, le Chéma’, la ‘Amida et le Birkat Ha-Mazon. Il le plaça devant l’assemblée et il dit : « Baréh’ou Ete Hacshem Ha-Mévorah’ ». L’assemblée répondit « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’Olam Va’Ed ». Il dit aussi le Kaddish et l’assemblée répondit : « Yéhé Chémé Rabba ». Ensuite, il lui enseigna la Michna et le Talmud, les Halah’ot et les Agadot, jusqu’à ce qu’il devienne un grand érudit dans la Torah. Il s’agit de Rabbi Nah’oum Ha-Pakouli (duquel sortirent de nombreux érudits dans la Torah).
A cet instant, on libéra son défunt père de ses souffrances. Il vint immédiatement en rêve chez Rabbi ‘Akiva et lui dit : « Qu’il en soit la volonté d’Hachem ! Que ton esprit soit apaisé dans le Monde Futur, comme tu as apaisé mon esprit car tu m’as épargné du châtiment du Guéhinam. Lorsque mon fils est rentré dans la synagogue et qu’il a dit le Kaddich, on a déchiré ma terrible sentence. Lorsqu’il est rentré dans la maison d’étude, on a annulé tous mes jugements. Lorsqu’il est devenu un érudit et qu’on l’a nommé « Rabbi », on a placé ma chaise dans le Gan ‘Eden parmi les Tsaddikim et les pieux, on m’a couronné de plusieurs couronnes. C’est par ton mérite que j’ai bénéficié de tout ceci. » Rabbi ‘Akiva s’exclama immédiatement : « Hachem ! Ton Nom est pour l’éternité ! Ton souvenir pérennise de génération en génération. ».
Que le sage écoute et en tire la leçon.

Notre le ARI zal écrit que lorsqu’on dit le Kaddich, on procure également un moyen très puissant au défunt de s’élever de niveau en niveau dans le Gan ‘Eden. Par conséquent, nous avons l’usage de dire le Kaddich pour le père ou la mère, même s’ils étaient de véritables Tsaddikim. L’usage est également de dire le Kaddich tous les ans à partir du vendredi soir qui précède la date de la Azkara jusqu’au jour de la Azkara inclus (Si la date de la Azkara tombe un vendredi soir, on commenCe à dire le Kaddish depuis le vendredi soir précédant). Le Chabbat qui précède la Azkara, on a l’usage de faire monter le fils du défunt à la Haftara.
Lorsqu’on récite le Kaddich, il faut se courber à 5 reprises:
« Itgadal » ; « Yéhé Chémé Rabba » ; « Itbarah’ » ; « Bérih’ Hou » ; « Vé-Imrou Amen » (Daamiran Bé’alma « Vé-Imrou Amen »)

SOURCE: HALACHAYOMIT

R.Malkiel Abdellak