Lorsqu’on oublie de dire Barèh’ ‘Alénou

Lorsqu’on oublie de dire Barèh’ ‘Alénou

En dehors d’Israël 
En dehors d’Israël, nous commençons à demander les pluies (en disant Barèh ‘alénou) qu’à partir du 4 décembre au soir lors de la prière de ‘Arvit. Les années où le mois de février possède 29 jours, on commencera à dire Barèh’ ‘alénou à partir du soir du 5 décembre. Tel est l’usage en Europe et aux États-Unis. 
Les régions dont le climat est inversé à celui d’Israël ou d’Europe, comme les pays où l’été se situe entre Souccott et Pessah’, ne doivent pas demander les pluies dans la Birkatt Ha-Chanim. De même, ils ne diront pas Machiv ha-Rouah’ Ou-Morid Ha-Guéchem dans la bénédiction de Ata Guibor. Au moment de leur hiver, ils demanderont les pluies dans la bénédiction de Chéma’ Kolénou.

Il existe un statut particulier pour l’Argentine et le Brésil. 
En effet, dans ces pays, les saisons sont inversées : 
L’été se déroule entre Souccott et Pessah’, et l’hiver, entre Pessah’ et Souccott. 
Durant leur été, à Buenos Aires en Argentine, ainsi qu’à São Paulo, au Brésil, des pluies diluviennes s’abattent sur les pays, alors que durant leur hiver, les pluies sont un peu moins importantes.

Une question se pose :
A quelle date les juifs de ces pays, doivent-ils dire Barèh’ ‘alénou ? 

Il y a quelques années, le Gaon Rabbi David YOSSEF Chlita s’est penché sur cette question, et après de longues recherches et analyses, aussi bien du point de vue de la Halah’a, aussi bien du point de vue de la réalité dans ces pays-là, est arrivé à la conclusion que les juifs de ces pays d’Amérique du Sud doivent commencer à dire Barèh’ ‘alénou exactement comme les États-Unis et les pays d’Europe, c’est-à-dire, à partir du soir du 4 ou du 5 décembre comme expliqué plus haut. 
Son vénéré père, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l se range également à cet avis, ainsi que le Gaon Rabbi Chalom COHEN Chlita, et de nombreux autres décisionnaires de notre temps. 
  
Prêter attention dans lors de la ‘Amida afin de ne pas se tromper dans la bénédiction des années et dans la mention de « Machiv HaRouah’ » 
A partir du jour où l’on commence à dire Bareh’ ‘Alenou, il faut avoir une grande vigilance afin de ne pas se tromper en continuant à formuler la bénédiction des années comme on le fait durant tout l’été, car hormis le fait de transgresser ainsi l’interdit de réciter des bénédictions en vain, il y a également un grand manquement dans la conduite à avoir lors de la prière, puisqu’on ne prête pas attention à ce que l’on sort de la bouche. De même, vis-à-vis de Machiv HaRouah’ OuMorid HaGuechem, même si lorsqu’une personne se trompe et dit Morid HaTal comme en été, cette personne ne doit pas recommencer pour cela la ‘Amida, malgré tout, les Kabbalistes écrivent que cela représente un grand manquement dans la prière (voir le livre H’emdat Yamim dans les règles de Chémini ‘Atseret). Un minimum d’attention peut suffire à chacun à s’épargner ce genre d’erreurs. 
 
Demander la Parnassa 
Une personne qui désire demander sa Parnassa d’Hachem à travers la bénédiction des années, est autorisée à le faire, à la condition que sa demande soit correctement formulée et concise. Cette personne peut ajouter sa demande personnelle avant de conclure « Ki E-l Tov OuMétiv Atta Oumvareh’ HaChanim … ». 
  
Dans de nombreux rituels de prières édités de nos jours, il existe un texte prévu pour la demande de la Parnassa dans la bénédiction de « Chéma’ Kolénou ». 
 
 nous avons expliqué de façon générale le Din selon lequel nos maîtres ont instauré de demander les pluies dans la bénédiction de Birkatt Ha-Chanim de la prière quotidienne, depuis le 7 H’echvann. 
Chacun doit donc être vigilant dans sa prière afin de ne pas oublier de mentionner la demande des pluies. 
Nous allons à présent expliquer le statut de celui qui oublie de dire Barèh’ ‘Alénou dans sa prière. 
  
Il est enseigné dans la Guémara Bérah’ot (29a) : 
Lorsqu’on s’est trompé et que l’on n’a pas demandé les pluies dans la bénédiction de Birkat Ha-Chanim, on doit recommencer. 
C’est-à-dire : une personne qui se trompe et qui ne dit pas Barèh’ ‘Alénou, a le statut de quelqu’un qui a omis une bénédiction de la prière, et qui est donc considéré comme quelqu’un qui n’a pas prié et qui doit recommencer sa prière s’il a achevé sa prière sans avoir dit Barèh’ ‘Alénou. Telle est la décision Halah’ique du RAMBAM (chap. 10 des Halah’ot relatives à la prière) ainsi que celle de MARANN l’auteur du Choulh’ann ‘Arouh’ (chap.117). On se rend compte de l’oublie de Barèh’ ‘Alénou lorsqu’on se trouve encore dans la Birkat Ha-Chanim (la 9ème bénédiction de la ‘Amida de la semaine, qui est Baréh’énou en été, et Barèh’ ‘Alénou en hiver), et que l’on n’a pas encore conclu cette bénédiction : dans ce cas, on retourne au début de Barèh’ ‘Alénou, puis on poursuit la ‘Amida. 

Source: halachayomit 

R.Abdellak Malkiel