Pour quels objets la guéniza est-elle nécessaire?

Pour quels objets la guéniza est-elle nécessaire?

(suite de la semaine dernière )

  • Des cassettes, des disquettes, etc…, sur lesquelles sont enregistrés des enseignements de Thora, ne requièrent pas de guéniza, mais il est interdit d’en faire un usage dégradant.
  • On est autorisé à les effacer, si c’est dans le but d’y enregistrer d’autres enseignements de Thora.
  • Un journal contenant des enseignements de Thora, requiert la guéniza. Il est souhaitable, dans la mesure du possible, de séparer ces enseignements, pour n’entouir qu’eux.
  • Il est permis aux enseignants d’écrire au tableau des versets ou d’autres inscriptions sacrées et de les effacer ensuite. Néanmoins, si le Nom de D… a été écrit, il est interdit de l’effacer.
  • Les jaquettes en plastique ou papier avec lesquels on avait couvert livres et cahiers de kodech pour protéger la couverture, ne nécessitent pas de guéniza et il est permis de les jeter à la poubelle lorsqu’ils sont hors d’usage.
  • Des photocopies réalisées comme modèles, ou à titre d’essai, nécessitent la guéniza.
  • Il est permis d’exposer des obiets sacrés dans un musée, et cela n’est pas considéré comme un usage méprisant.
  • Un pendentif sur lequel est gravé le nom de D…(ex. : Chadda’), doit être enfoui à la guéniza. 
  • Des photos, prises à la synagogue ou dans d’autres lieux, où apparaissent versets et bénédictions, seront gardées avec le respect dû à leur caractère sacré. Lorsqu’on voudra s’en défaire, on les enfouira à la guéniza.
  • Des photos de tzadikim ne requièrent pas de guéniza.
  •  Des références thoraïques ne nécessitent pas de guéniza.
  • De même, des paroles de Thora écrites par allusion, et compréhensibles seulement de celui qui les cite, ne nécessitent pas de guéniza.
  • Des kemioth (talismans), écrits dans la sainteté, et comportant des noms de D, nécessitent la guéniza.
  • Dès que trois mots de Thora ou de prière sont écrits, ils devront être enfouis à la guéniza.
  • Si sur un ustensile figurent des noms de D…, ou des versets, on coupera la partie comportant ces inscriptions et on la mettra à la guéniza.
  • Le chofar (corne de bélier servant aux sonneries de Roch Hachana) ne requiert pas de guéniza. En effet, il a le statut de makhchir mitsva (objet permettant la réalisation d’une mitsva). Cependant, on n’en fera pas d’usage dégradant.
  • Le loulav (branche de palmier) ainsi que les autres espèces (cédrat, myrte, saule) qui, à Souccoth, ont servi à la mitsva, sont considérés tachmichei mitsva et on ne devra pas les traiter de façon dégradante. Toutefois, on n’a pas l’habitude de les mettre à la guéniza. Certains ont l’usage de les brûler avec le ‘hamets, la veille de Pessa’h. 
  •  Le feuillage de la Souccah, après usage, est considéré comme tachmich mitsva et ne requiert pas de guéniza. Cependant, on n’en fera pas d’usage dégradant, on ne le piétinera pas et on ne le jettera pas à la poubelle.
  • Les parois de la Souccah ne sont que makh’chir mitsva et on n’a pas l’habitude d’y prêter la même attention qu’au feuillage.
  • La kippa (calotte) n’est même pas considérée  tachmich mitsva  et de façon unanime ne requiert pas de guéniza.
  • Le napperon servant à couvrir les ‘haloth (pains de Chabbath) n’exige pas de guéniza. Mais si des versets ou d’autres inscriptions sacrées y sont brodées, il sera mis à la  guéniza. 
  • Un tronc de tsédaka ne requiert pas de guéniza, si aucun verset n’ est inscrit.

Remarque

Lorsque l’on parle de jeter sans mettre à la guéniza cela ne signifie pas de jeter sans égards (par exemple avec les déchets domestiques) mais d’envelopper et jeter séparément.

Source: Hevra kadicha Metaharim 

R.Abdellak Malkiel